chaque ramille
sa goutte-
brouillard épais
Les pensées sauvages
chaque ramille
sa goutte-
brouillard épais
obstinèment
vers la lumière l'arbre
tourmenté
&
&&
seul
au milieu
de la place
un grand sapin
sans racines
&&
nu et froid-
scions sciés au ras
des moignons
&&&
gardé son fourreau
de lierre pour l'hiver
-l'arbre dénudé
&&&
brouillard givrant-
le nid de corbeaux
découvert
&&&
brouillard givrant-
soleil levant dans la vitre
du TER
petite lueur
dans le regard-bouleau jaune
sous la pluie
&&&
marchant sous la pluie
pain sous le bras et feuilles
sous les semelles
&&&
bourrasque
-s'effeuillant comme à regret-
le bel arbre
&&&
rafales-
deux hochequeues fuient la flaque
de ciel gris
trop dorés pour durer-
feuillages de novembre
&&&
sur le trottoir
plus grandes- les feuilles
du paulownia
envolée
l'odeur de mort
du roncier
&&&
tour de marché-
le kigo du chou-rave
au fond du sac
son banc
à l'ombre de la treille-
automne
longtemps cherché
le nom de l'arbre
aux capsules vertes
polychromes
les feuilles du vieux pommier
cet automne