Les pensées sauvages
Je suis en route pour le "Chemin des Poètes" de Durcet dont mon ami Jean-Claude Touzeil est le père fondateur et l'organisateur. VOIR LE BLOG BILOBA
soir de printemps - le chat a traversé en respectant les feux
grippe saisonnière - la pelouse constellée de pâquerettes
loin des tranchées et des pelles mécaniques - ficaires en fleurs
heure d'été - en chiffres romains l'ombre des arbres du parc
quelques étoiles en marge de la campagne - panneau d'affichage
déclin du jour - dans l'ombre du vieux mur - violettes
cour gravillonnée - la note bleue d'un muscari
jusqu'au fond de la corbeille à papier - le soleil de mars
trottoir au soleil - rouvert le petit carnet pour un papillon
équinoxe de mars - derrière les volets un chien pleure
promis les colverts demain nous partagerons le pain
levant de mars fenêtre grand'ouverte un train entre en gare
piste cyclable - au cri du corbeau répond une mobylette
encore une fois rentré à l'heure où rentrent les corneilles
un ramier pressé - giboulée - l'oiseau passe entre les gouttes de l'objectif
lune froide presque pleine, presque plus d'inspiration
entrée sans sonner partie sans un au revoir - l'éclaircie
février s'en va - sillages des colverts dans le brouillard
l'hiver recule - la tourterelle a retrouvé sa superbe
un rossignol chante - entre chien et loup j'enfile mon gilet fluo
un écolier penché sur le parapet - clameurs de colverts
couteau à la main il avance - le cueilleur de pissenlits
pour le chanteur du Pont Neuf, pas la moindre petite miette
l'aube glacée entre par la fenêtre - moins quatre à l'écran