Les pensées sauvages
contemplant l'ombre bleue sur le sable le temps qu'elles le couchent &&&
alerte en ville dans l'air de fines particules l'horizon voilé &&&
ce matin encore nous nous sommes croisés devant le merisier &&&
au rythme de leurs becs l'ouverture de la chauve-souris &&&
pot de beurre salé le siècle dernier aujourd'hui pot de fleurs &&&
il sentait bon le chêvre chaud - à vendre le petit restau &&&
devant l'autogare avec un peu d'avance le forsythia &&& vingt huit février le chemin de l'école en vacances d'hiver &&& un piano droit derrière la porte en PVC &&&
contre le vent cou rentré dans les épaules les yeux dans l'eau &&& soufflet glacé à la bise il tend l'autre joue &&& bise de mars le petit palmier grelotte &&&
à contre-jour l'ancienne muraille avec des cheveux gris &&&
quatorze mars matin gris d'une rentrée en catastrophe &&& dans le journal la carte de France des centrales &&&
permis de détruire un petit square avec une pompe au milieu &&& soleil de mars chair de poule - la ruelle des morts d'Hubert Félix ou chair de poule dans la ruelle des morts d'Hubert Félix &&&
blanc aussi le vent agitant ses cloches &&&
avec rougeurs et points noirs le thym de cet hiver &&&
avec ses galons sur le pont il s'affiche le livarot &&& coupé ras le lierre du cimetière des canettes &&& derrière la grande porte un tronçon de baguette et des frites &&& "dans huit mois une petite princesse" éclaircie &&&
une feuille morte derrière l'oreille - le bélier des Promenades &&&
à chaque pas il couine le mocassin &&&
grisaille d'hiver mercredi la cour pleine de silence &&&
soir de brume sur la piste cyclable un livre entrouvert &&&
Photo de ma bibliothèque prise le 20 septembre dernier...
recouvrant les jeunes herbes l'éclaircie dans le caniveau &&&
pluie d'hiver sa longue plainte quand je freine &&& tckick-tchick-tcick tchick-tchick son slogan l'oiseau dès l'aube ce matin
sur le pavé froid le bulot oublié ou oublié sur le pavé froid le bulot &&& rafales failli rejoindre le couple le sac &&& rafales un petit journal saute et se tourne les pages &&& rafales le verdier un instant décoiffé &&&
son de la cloche- elle se balance encore un peu &&&
j our de pluie le jasmin d'hiver déborde &&&
l'heure du goûter et des branches sur le mur au soleil &&& seul devant le panneau vert l'arbre nu parallélèpipédique